Cinema Improbable

Synopsis : L'histoire se passe après la fin du premier opus et se situe principalement sur deux tableaux car les deux monstres se rencontrent rarement jusqu'à la fin du film. Ce dernier débute avec des ouvriers qui creusent une montagne au Congo à la recherche de diamants, et finissent par réveiller un gigantesque crocodile qui dormait tranquillou depuis quelques millions d'années ; ce dernier furieux fait un massacre parmi les ouvriers.

En parallèle on apprend que la Navy fait des recherches dans le but de trouver le Megalodon du film précédent pour confirmer sa mort ; une tâche difficile étant donné que ce dernier est en parfaite santé et va le prouver en détruisant le bâtiment de guerre à la manière Super Mario Bros. L'on revient ensuite au Congo où un remake de Crocodile Dundee est engagé pour capturer le crocosaurus, ce qu'il fait de manière assez facile et tente de le ramener sur le continent américain. Hélas, le Megalodon décide de s'en mêler et vient au "secours" du crocosaurus en attaquant le navire qui le transporte, ce qui lui permet de s'échapper. Un spécialiste des requins, survivant du premier bâtiment coulé, et le crocodile dundee vont tant bien que mal s'associer pour trouver une solution.

Pendant ce temps on apprend que le crocosaurus peut pondre des œufs (wtf ?) et qu'il ne s'en prive pas puisqu'il en sème partout, avec le requin qui passe derrière pour tous les gober... Le film va continuer en une succession d'idées plus improbables que les autres, avec la première qui est la création d'un arc électrique à partir d'une centrale nucléaire pour renvoyer la crocosaurette (apparemment) dans l'eau ! La meilleure idée du film arrive juste après ; utiliser le canal de Panama pour piéger les créatures ! (double wtf ?)

Evidemment cela ne fonctionne pas et le seul résultat est la destruction de la population... Un peu désabusés, nos joyeux antihéros tentent une dernière idée, qui est d'attirer les deux bestioles en plein combat dans un volcan et le faire exploser ; en effet les armes conventionnelles sont abandonnées car le Megalodon a avalé tout rond un sous-marin et est donc devenu une bestiole nucléaire ambulante (triple wtf ?). Cette fois-ci l'idée fonctionne (on est bien obligé vu que la fin du film approche) et les deux monstres plus la progéniture de la crocosaurette sont balayés par des torrents de lave sous-marine.

Rideau.

 

Réalisation : Christopher Ray commence à peine à se lancer dans les films d'horreur, mais il continuera ensuite avec l'Attaque du Requin à deux têtes et MegaPython vs Gatoroid en tant que producteur, et dont certaines scènes se retrouvent ici.

Les effets spéciaux sont toujours aussi déplorables, les monstres en CGI très mal incrustés ne sont pas crédibles une seconde et ressemblent d'avantage à des créatures de jeux vidéos des années 80 (et encore j'aurais peur de vexer les concepteurs). Les décors sont corrects et naturels au début, mais ensuite on se prend en pleine poire les vilaines reproductions de villes ravagées par les monstres, et là les globes oculaires explosent...

Au même titre que le premier opus nous avons un fourmillement d'incohérences et d'erreurs visuelles comme spatio-temporelles impossibles à manquer, des transitions trop brusques et sans rapports, des ralentis inutiles au possible, des scènes réutilisées une dizaine de fois et quelques stock-shot mauvais en prime histoire d'atteindre les sommets du ridicule.

 

Bande-son : Le compositeur de la musique est Chris Ridenhour, le compositeur officiel des daubasses de The Asylum et SyFy. Les musiques sont correctes dans l'ensemble, quoiqu'un peu trop patriotiques et pas assez diversifiées.

 

Jeu des acteurs/Personnages : A l'instar du premier film, les acteurs ne sont pas connus, mis à part Robert Picardo que je retiendrai surtout pour Hurlements (1981) ainsi que Dylan Vox qu'on a déjà pu apercevoir dans plusieurs The Asylum movies (Titanic 2, Battle of Los Angeles).

Les acteurs sont aussi performants que dans le premier opus, c'est à dire une crédibilité exceptionnelle, un jeu émouvant et pas du tout exagéré, des réactions spontanées et un stress omniprésent... bref une bande de couillons complètement stones qui sont pas foutus d'aligner deux phrases cohérentes (en même temps les dialogues sont dégueus et inutiles).

Au niveau des personnages nous avons le remix de Crocodile Dundee qui détient la majeure partie des punchlines, une agent spéciale aussi raide qu'un piquet de clôture et un spécialiste des requins/sonars/trucs-dans-l'eau-qui-font-du-bruit, plein de bonne volonté mais aux idées désastreuses.

 

Conclusion :  Du grand n'importe quoi, encore pire que MegaShark vs GiantOctopus avec une histoire qui tient encore moins la route, un montage incompréhensible qui englobe des plans sans aucune logique et paume le spectateur entre les scènes calmes et d'action. Les acteurs ne font qu'empirer le résultat global, et cette fois-ci on ne peut même pas se rattraper sur la musique. Il est important d'aller se mater un épisode des Bisounours ou de lire le Journal de Mickey après le visionnage de ce film si vous voulez éviter la dépression post-traumatique...